Difficile de s’y retrouver sur le marché des fibres textiles. Entre les ressources naturelles mobilisées pour leur culture, les émissions de CO2 générées lors du processus de fabrication et du transport des produits finis et leur biodégradabilité, les plus polluantes ne sont pas toujours celles que l’on croit. Voici 5 matières végétales à adopter pour un vestiaire vraiment green.

Le nec plus ultra des tissus écologiques : le lin

Le lin cumule les bons points. Cultivé majoritairement dans le Nord de l’Hexagone qui en est le premier producteur mondial, il pousse sans irrigation ni ajout d’intrants chimiques. Sa transformation n’engendre pas non plus de déchets car chaque partie de la plante, de ses fibres jusqu’à ses graines, est utilisée. Présent dans un vêtement, il le rend éminemment résistant aux lavages et lui permet de traverser le temps sans rien perdre de son élégance.

Le chanvre, idéal pour confectionner des vêtements écologiques

Il fait figure de modèle en matière de respect de l’environnement. Non seulement sa culture, dont le rendement est 3 fois plus élevé que celui du coton, nécessite une faible quantité d’eau mais il participe aussi à la lutte contre le réchauffement climatique en absorbant du CO2 et en assainissant les sols. Naturellement antibactérienne et antifongique, la plante n’a pas besoin de traitement chimique. Cerise sur le gâteau pour consommer local : le chanvre se plaît bien en France. Notre pays est d’ailleurs le leader européen de sa production.

Le coton oui mais bio !

 Oubliez le coton conventionnel : gros consommateur d’eau (il en faut 2500 litres pour confectionner un tee-shirt, soit 70 douches !) et de pesticides, sa culture épuise les sols. D’autre part, en raison des traitements toxiques qu’il subit, le coton représente un danger pour l’environnement ainsi que pour celles et ceux qui le transforment. Préférez-lui sa version certifiée bio, beaucoup moins aquavore et émettrice de Gaz à Effet de Serre et nettement plus écoresponsable car garantie sans OGM, insecticides, pesticides ni engrais chimiques.

Le liège, l’allié d’une mode verte

Au cœur de nos forêts françaises et en particulier dans le Var, se cache une formidable matière première pour créer des vêtements écologiques : l’écorce du chêne-liège. Ses qualités ? Elle est renouvelable (elle repousse après avoir été simplement prélevée sur le tronc de l’arbre), très résistante aux déchirures, aux chocs et à la compression et, évidemment, biodégradable. Autre avantage pour la planète : lorsqu’il est exploité, le chêne-liège piège deux fois plus de CO2 que n’importe quel autre arbre. Parce qu’il s’agit d’un matériau naturellement isolant, imperméable, imputrescible et hypoallergénique qui demande peu d’entretien, attendez-vous à retrouver le liège sur des chaussures et des accessoires. 

Une fibre artificielle biosourcée de choix : le lyocell

Le lyocell est fabriqué à partir de pulpe dissoute grâce à un solvant organique non toxique, recyclable et réutilisé à 99%. On a tendance à le confondre avec le Tencel qui désigne en réalité la marque déposée par l’entreprise autrichienne Lenzing pratiquant ce procédé. Les produits Tencel proviennent de bois d’eucalyptus, un arbre qui réclame peu d’eau et sont conçus en circuit fermé afin de réduire au maximum les déchets. Si doux qu’on le compare souvent à la soie, le lyocell se prête merveilleusement à la confection de pyjamas, robes, chemises, tenues d’intérieur et linge de lit. Attention toutefois à vérifier que le bois utilisé est bien originaire d’une forêt gérée durablement.